Autobiographie – Gérer la panne d’inspiration 1/2

J’entends souvent parler de la panne d’inspiration ou encore de l’angoisse de la page blanche. Personnellement, j’étais atteinte par ses deux symptômes en plus de celui de ne jamais terminer un seul livre. Aujourd’hui, je fais mon plan consciencieusement après mes recherches puis j’écris aussi facilement que je t’écris à présent. Et je termine l’histoire ou le livre sans aucune difficulté. Il n’y a pas de panne d’inspiration, juste des mauvais moments : fatigue, énervement… 

On peut imaginer d’aller sur les lieux de ton récit pour faire remonter les souvenirs, et cela j’en parle dans l’article sur les lieux de l’autobiographie.

Pour commencer, avant d’écrire, enfin !, ton autobiographie, je te propose une dernière étape de concentration pour mener a bien ton projet. Nous parlerons ensuite de cette fameuse angoisse de la page blanche ou de la panne d’inspiration et comment y remédier. 

Le synopsis 

Tu sais ce que tu vas écrire ? Alors vas-y, dis-moi en quelques phrases ce que tu vas raconter. Fais comme si j’étais un éditeur. Tu peux utiliser une méthode simple :  

  • En une ligne : de quoi va parler ton autobiographie ?  
  • En trois lignes : quel est le sujet de ton livre ?  
  • En dix lignes : Résume nous ta vie ? Que vas-tu nous raconter ?  

Tu peux essayer d’écrire ton synopsis. 

Mais d’abord qu’est-ce qu’un synopsis ? C’est un résumé ou aperçu d’une œuvre souvent cinématographique. On y détaille le lieu, l’époque, les personnages, le but du personnage principale. Pour t’aider à l’écrire, il faut que tu l’imagines comme une 4ème de couverture. Tu peux aussi penser à un pitch de Thierry Ardisson dans Salut les Terriens ou une présentation de Laurent Ruquier pour On n’est pas couché.

Personnellement, je tente de raconter mon livre comme une bande annonce de film, parfois je pense même aux acteurs qui pourraient y jouer. C’est un exercice que nous avions à faire en cours lors de mes études supérieures, j’avais beaucoup aimé. Là encore, à toi de prendre ce qui t’inspire le plus pour décrire simplement et efficacement ton récit. Ce ne sera pas forcément utilisé pour la suite (en résumé, en 4ème de couverture ou autre présentation) mais cela aide ton cerveau à visualiser le récit dans ses grandes lignes. 

Écrire le plan au propre 

Allez, c’est partie ! Note ce que tu vas écrire, les grands titres. Peu importe si par la suite, tu ne nommes pas tes chapitres ; c’est, là encore, pour t’aider toi. Je te conseille de donner un numéro à tes chapitres et d’y inscrire un titre, bref, concret. « Chapitre 1 : Rencontre des grands-parents » par exemple. Il s’agit alors seulement du thème principal. En dessous, notes ce qu’il se passe concrètement : « Contexte familiale, pauvreté. Départ en vacances. Rencontre. » Au départ, on notera d’abord les actions Or il faudra imaginer l’idée : une description de la vie quotidienne de personnes en situation précaire ; une émotion transperçante en vivant un véritable coup de foudre. Parfois, le point central n’est pas l’action mais le contexte, le sentiment naissant, la colère profonde. J’aime aussi beaucoup écrire le final : surprise du personnage, révélations, passage sur les sentiments… 

Attention, un plan n’est jamais figé. Tu dois pouvoir ajouter une action, un fait. Il se peut d’ailleurs que tu réalises ton plan et n’y trouve aucune cohérence, aucun fil rouge. Le plan est à travailler aussi précisément que possible car c’est le plan qui déterminera une écriture aisée, facile, ou non. Je ne sous-estime jamais le plan. Dans l’idée d’écrire ce livre, j’ai vraiment détaillé le plan, mais arrivée à la moitié, j’ai préféré le reprendre pour uniformiser, ajouter des thèmes, un chapitre… Pour te donner un exemple concret, Olivier Roland dit lui-même que pour son livre Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études, qu’il a mis six mois à écrire le plan. Si cela peut te donner une idée, il a mis trois ans et demi à écrire son, très épais et complet, livre. 

Si le sujet t’intéresse, j’ai écrit un article sur l’inspiration plus généralement dans l’écriture et d’autres articles sur l’autobiographie.

Un autre article sur la panne d’inspiration ici.

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