Comment faire une bonne description en 3 points

Le but d’une description est de donner assez d’information à l’imaginaire du lecteur pour se plonger dans l’histoire. Elle doit laisser deviner certaines choses, et être au plus clair et précise. Il est parfois difficile de déterminer comment faire une bonne description. Si tu demandes à Stephen King, il dira surement qu’il ne faut pas s’encombrer de détails inutiles. Si tu demandes à Théophile Gautier, il ne diras peut-être pas la même chose.

D’ailleurs, pour les personnes qui ont du mal à faire des descriptions, j’ai souvent entendu des professeurs de Français dire de lire cet auteur. Je vous le conseille de même. Passons aux 3 indispensables de la description.

Les 5 sens

Un livre peut faire s’envoler le lecteur vers d’autres cieux par les 5 sens : l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût et la vue. Il doit sentir l’odeur du gâteau qui sort du four, entendre l’alarme de la voiture, sentir la rugosité d’une main, avoir le goût du nutella, et voir la maison blanche aux volets bleues du coin de la rue. Le plus simple étant de s’entrainer sur chaque sens.

Exercice :

Vous pouvez lister les mots se rapportant à chacun et écrire un court texte (300 mots) en vous concentrant sur chaque sens.

Odeur : sentir, nez, puer, humer…

Ouïe : entendre, ouïr, bruit, son, crier, élever le ton, piailler, souffle, clapotement, grincement…

Etc.

Si tu recherches d’autres exercices, j”en ai d’autres pour toi ici. J’ai même un article sur des débuts d’histoire mortel !

Le sens du détail

Le « spectateur » n’a pas besoin de savoir que l’ordinateur du personnage est noir avec un clavier à touche azerty, une souris sans fil rouge et un écran de 15 pouces. Par contre, l’outil est plein de poussière (et donc que le propriétaire est plutôt contre le ménage) et son fond d’écran est une moto rouge élancée à toute vitesse sur une piste de course (et donc un fan de deux roues). Là tu donnes du sucre à moudre à ton lecteur. L’important n’est pas de décrire chirurgicalement mais plutôt de donner des indices, une atmosphère.

Les émotions

Tu as déjà eu peur en lisant un livre de Nicci French ? Frémis en lisant Brigitte Aubert (Funérarium par exemple) ? Et si je te dis que mon plus grand plaisir est de lire Amélie Nothomb (voir mon article I am Je suis) dans mon bain et de rire aux éclats. Si autant de gens préfèrent le roman policier ou le thriller, c’est bien pour la tension, le suspens : l’émotion. Nous sommes tous en quête de cela dans la vie. Notre boulot est monotone, notre vie est planplan, pourquoi ? Parce qu’elle ne comporte aucune émotion. Avoir peur, être amoureux, s’enthousiasmer, se mettre en colère, c’est ce qui nous motive. Dans les livres également. Il m’est déjà arrivé de lire, et de pester contre un héros abruti ou un méchant trop cruel, si je continues à lire c’est parce que cela m’a touché.

En conclusion, voilà le principal : toucher le lecteur. Avec des rêves, des sensations, des émotions, des détails qui changent tout. C’est ce qui nous donne une bonne description. Ton style fera le reste.

Clique sur le bouton de partage si tu as aimé cet article !

You may also like...

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *