Ecrire une lettre à Mylène Farmer : transmuter sa colère
Aujourd’hui, parlons de la colère, de Mylène Farmer et d’écriture. Oui, c’est possible ! En effet, je voudrais te montrer comment on transmute une émotion négative comme la colère. Et oui, c’est quelque chose que je fais souvent grâce à l’écriture. Cela t’intéresse ?
Transmuter la colère
J’ai déja réaliser 2 vidéos et donc 2 articles sur ce thème : 5 astuces pour gérer la colère et Comment se calmer et se libérer de la colère. En réalité, si tu parcours un peu plus ce blog, tu trouveras de nombreux textes que j’ai écrit pour me défouler : Mon grand-père veut se faire piquer, pour un sirop de violette,… Ci-dessous, tu trouveras donc un exemple plus détaillé par Ma lettre à Mylène Farmer. Et la transcription de la vidéo.
Ma vidéo : Transmuter la colère par une Lettre à Mylène Farmer
Savoir expliquer sa colère
Alors comment transmuter par exemple l’émotion de colère par l’écriture, j’en ai fait l’exemple il y a quelques jours. Parce qu’en fait j’étais fan de Mylène Farmer pendant de nombreuses années. On a tous nos défauts ! Non, je plaisante. Cela m’a appris beaucoup, cela m’a donné beaucoup. Dans la lecture, dans l’art,… Merci !
Cependant, il y a au moins un an quand elle [Mylène Farmer] a mis en vente ses places pour son concert, à ce moment là je n’avais pas le droit d’y assister. A ce moment là, il y avait quelque chose en vigueur… Un petit truc à scanner que je n’avais pas. Et du coup, je n’ai pas acheté les places. Et il était hors de question que j’achète les places ensuite ! Parce que pour moi si je n’avais pas la possibilité d’y aller à la mise en vente c’est que je n’étais pas invité.
Pourquoi passer à l’écriture
C’était tout, c’était passé dans ma tête. J’étais un peu en colère sur le moment et puis, du coup cela m’a aidé à passer le cap. A ne plus être fan. C’était tout. Et il y a quelques jours, quelques semaines, je me mets dans mon lit pour écrire… Je voulais absolument écrire sur mon livre, mon projet du moment, sur : comment écrire ses prières, ses intentions. Et j’étais totalement bloquée.
Alors j’ai fait l’erreur, la bête erreur, qui est de d’aller sur les réseaux sociaux. On ne va jamais sur les réseaux sociaux quand on se dit qu’on va écrire ! Jamais !
Et puis, le concert de Mylène Farmer
Bref, je vais sur Facebook et là je vois des commerçants de ma ville qui prennent une photo. “En attendant Mylène !” Je vois un ancien prof, super fan. “Bien installé pour le concert !”… Enfin, je vous dis ça dans le désordre. Je ne sais plus exactement qui a mis quoi…
Une ancienne collègue qui y était aussi. Une amie qui n’aime pas forcément Mylène Farmer mais qui voulait voir le spectacle. Je comprends ! Et ça m’a bloqué. J’étais là, entre la tristesse, la colère, tout se mélangeait dans ma tête et je n’avançais pas. Je n’arrivais pas à écrire. Je ne savais pas quoi faire alors j’ai pris mon cahier (mon journal intime).
La lettre à Mylène Farmer
“3 juin 2023. Ce soir, je suis mi-laine, mi-coton. Ce soir, mon sang brûle. Ma colère pulse. Droite dans mes bottes mais la mâchoire serrée. Comme si tout le monde avait décidé d’y aller. La colère cache-t-elle toujours de la tristesse ? Tout le monde y est, et pas moi. Sont-ils aussi fans que je ne l’ai été ? Ont-ils autant aimé que moi l’ange roux ? L’ange roux déchu qui m’a déçue. J’en suis sans dessus dessous. Je n’aurais pas dépensé un sou. Une trahison. J’explore toutes les émotions : colère, tristesse, deuil. Et toutes les blessures : humiliée, trahie, abandonnée… Mon envie n’est pas d’y être : mon cœur est juste blessé. Par un concept, par une personne. Un con sert. J’ai décidé de ne pas servir ce soir.
Ce soir, j’ai décidé de ne pas sourire. J’ai aimé chanter, j’ai aimé, j’ai chanté. Mylène, depuis que je suis dans le ventre de ma mère. Et il y a plus d’un an, tu as proposé ces places avec passe et là plus rien ne passe. Un lien c’est rompu. J’ai rompu mais ce goût amer m’exaspère. Tu es un garçon sans contrefaçon. Je suis un humain sans contradiction. Alors tant pis. Jj’arrête d’en vouloir aux autres d’être là où j’aurais pu être. J’arrête d’être en colère. Je ne retrouve plus l’air de la chanson. Je suis désolé mais ça ne passe pas. Pardonne-moi, je ne viendrai pas. Merci cependant pour tout ce que tu m’as donné avant.
Je t’aime de m’avoir permis d’évoluer.”
Pourquoi ce texte ?
Dans ce texte que j’ai écrit comme ça sans réfléchir, sans forcément y faire attention, j’ai quand même choisi des mots, des sons qui reviennent. J’ai aimé chanter, j’ai aimé, j’ai chanté. Par un concept, par une personne, par un concert, un con… un con sert. Et j’ai décidé de ne pas servir. Ce sont des jeux de mots. En fait c’est ça, c’est jouer avec les mots pour essayer de détendre un peu l’atmosphère, on va dire. Mais c’est vrai que d’écrire ce texte moi ça m’a fait du bien. Parce qu’en fait c’était parler de ma colère, dire ce que j’avais en moi. J’aurais pu ne rien dire.
Peut-on oublier ?
Une fois j’en ai parlé dans un repas de famille, on m’a dit “mais Marine c’est du passé ça. Toutes ces histoires, c’est du passé.” J’ai dit… “Oui, mais justement là, ça résonne puisque à ce moment là il fallait quelque chose que je n’avais pas.” Alors ça aurait été mis en vente plus tard peut-être que ça ne m’aurait rien fait, peut-être que je n’aurais juste pas pris des places et c’est tout. Mais là, en fait, même que ça fait un temps qu’on n’est plus dans ces histoires là et bien ça nous a marqué en fait.
Ceux qui veulent ne pas voir, ne pas regarder, ne pas faire attention à ça… Peut-être parce que vous avez voulu continuer à faire ce que vous vouliez faire et à faire un peu l’autruche, mettre des œillères. “Bon c’est pas trop trop grave quoi.” Oui, mais d’autres personnes pensent que c’est plutôt grave ce qui s’est passé. Donc une c’est juste une façon de m’exprimer, de libérer un peu ma colère tout en revenant sur l’amour. Le fait que voilà c’est fini. C’est une histoire qui se finissait, comme une histoire d’amour.
Ecrire pour avancer
Si on a aimé quelqu’un, c’est bien pour quelque chose. Si elle nous a fait avancer, il faut la remercier. Mais si ça se termine, ça se termine. Voilà, c’est tout. Je me suis laissée aller écrire un petit poème. Parce que c’est ma façon de clore, de mieux exprimer, de faire mieux passer une émotion. Et j’ai écrit :
Le 3 juin, tu avais annoncé la fête,
J’aurais pu attendre mais su tenir tête.
Parce qu’il y a plus d’un an, c’était l’impasse,
Tu as lancé l’invitation mais rien ne passe.
Tu vois, j’ai voulu jouer sans contrefaçon
Mi-laine, mi-coton, j’ai fait à ma façon.
En colère, ce que tu as fait me dépasse,
Maintenant libre, je cède à qui veut ma place.
L’exemple d’un écrit pas de Mylène Farmer
Voilà donc, j’espère que vous comprendrez que ce n’est pour faire parler ou pour militer ou pour quoi que ce soit de ce genre. Mais c’est vraiment pour vous montrer comment une colère peut ressortir dans l’écriture. Comment vous pouvez grâce à l’écriture, dépasser ça. Voilà vous avez déposer ça, vous l’avez extériorisé, vous l’avez sorti. Hop c’est déposé, c’est jeté. C’est comme : vous faites un soin en magnétisme. On dit qu’il faut jeter ensuite les énergies à la terre, se laver les mains…
Et bien c’est pareil avec les émotions. Vous prenez ce qui vous a vraiment énervé, je vous avais fait une petite vidéo sur le fait d’écrire sa colère et de la jeter à la poubelle. Maintenant, je me sens vraiment en paix par rapport à ça et je n’ai plus de colère ou de ressentiment.
Voilà, j’espère que vous comprendrez bien le message, et que vous ne partirez pas tout de suite dans… “Marine ! Tu aimes Mylène Farmer !” Oui, on a tous un passé, des expériences, on vit, on apprend… On avance ensemble !
A vous !
N’hésitez pas à partager l’article ou la vidéo, à commenter, à me dire ce que vous avez appris de ces dernières années par exemple. Ou si vous avez une colère, vous pouvez la déposer ici, en dessous. Et c’est fait, c’est libéré. Ou n’hésitez pas à venir nous rejoindre dans un atelier d’écriture. C’est justement des petits exercices que je peux proposer de temps en temps donc à la prochaine fois en vidéo ou dans un atelier ou en commentaire !